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SAMARA – Restaurant Gusto Beach (2)

Suivre notre spécialiste Costa Rica Séverine, durant son voyage.

Après la première partie du voyage à Tamarindo, nous voilà désormais dans la région de Samara. C’est le lieu idéal pour profiter des criques sauvages. Les amateurs de glisse profiteront de la tranquillité de l’océan pour apprendre à surfer.

Le mois de mai est une période transitoire au Costa Rica : le soleil est présent une bonne partie de la journée, mais les soirées peuvent être abondamment arrosées.

Nous décidons de mettre le cap sur la côte pour découvrir une jolie plage sauvage dont on nous a vanté la beauté : la « playa Barrigona ». Il fait plutôt beau en ce début de matinée. Aussi, pour avoir toute la journée devant nous, on opte pour un départ matinal. Les téléphones sont rechargés, la borne wifi branchée, nous voilà enfin prêtes pour approfondir ce secteur un peu plus reculé du Costa Rica !

Samara Costa Rica Nicoya
Coucher de soleil à Samara

En route pour la plage sauvage de Barrigona

On débute sur une jolie piste carrossable qui s’enfonce petit à petit dans la forêt. Très prévoyantes que nous sommes, notre conseiller du jour nous a dessiné un joli plan où figure l’itinéraire à suivre pour atteindre le fameux site de « Barrigona ». Sans être loin du village, l’endroit est somme toute bien isolé : plusieurs pistes se succèdent, des intersections, des panneaux de B&B. Munies de notre plan et de notre indispensable application « Waze », nous sommes prêtes à aller au bout du monde… L’écran de téléphone affiche plusieurs pistes pour atteindre notre superbe plage. Mais qu’est-ce qui différencie une piste inondée d’une piste carrossable sur Waze…. RIEN ! Ah oui, une chose importante que j’ai oublié de mentionner : il a bien plu la veille, un gros orage qui a duré presque 1h : une belle averse tropicale !

On décide donc de prendre la 1ère piste à gauche, celle où il est indiqué « B&B Paraiso del Cocodrilo » (comprenez « Paradis du crocodile »). En effet, on constate qu’il y a quelques flaques d’eau, assez éparses au début. Puis, plus nous pénétrons dans la jungle, plus la piste se fait étroite et boueuse. Selon nos calculs, la plage ne devrait plus être très loin, donc on décide de poursuivre notre progression. Mais les conditions se compliquent : la pluie a creusé d’énormes trous sur le chemin laissant place à de grosses flaques… plus ou moins profondes. Bien vite, on découvre qu’on a sous-estimé l’ampleur de celles-ci. On se retrouve bloquées, embourbées dans une mare d’eau avec le caoutchouc de protection du bas de caisse arraché. Restons calmes… Rapide brainstorming : nous sommes seules en plein milieu de la jungle, sans personne pour nous aider, alors que faire ?

Quand un grain de sable ou plutôt un bain de boue… se met en travers de votre chemin !

1ère étape : sortir de ce « trou » (dans tous les sens du terme) : un bon coup d’accélérateur, et nous voilà hors de l’eau. Ça, c’est fait…

2ème étape : que faire ? Poursuivre ? Inutile, la motivation d’aller se prélasser sur la plage n’est plus trop là. Alors, c’est décidé, on fait demi-tour. Tant bien que mal, on réussit à prendre la piste en sens inverse. Mais dans un sens comme dans l’autre, la flaque est toujours là, bien présente et bien profonde. Alors, c’est reparti : on accélère, on continue jusqu’à glisser dans le trou formé par la boue, et là, on se souvient de ce qu’on nous a appris : ne jamais s’arrêter, toujours accélérer ; alors on accélère jusqu’à sortir de la flaque. Mais cette fois-ci, c’est fini… de la fumée sort du capot, du liquide vert coule sous les roues, la voiture est immobilisée et ne démarre plus. Cette fois, on a fait le radiateur…

Costa Rica Jungle
Les pluies sont passées par là

Re-brainstorming : on garde son calme, on relativise, après tout ce n’est que du matériel, on va bien… Points positifs : on a internet et nos téléphones chargés, pas si mal quand on est en galère en pleine jungle. J’appelle mon correspondant sur place pour lui faire part de notre petite mésaventure. Photos à l’appui, il nous conseille vivement de contacter le loueur pour que quelqu’un vienne nous dépanner ou plutôt… nous remorquer.

1er problème : réussir à lui expliquer où nous sommes… Mise à part leur dire qu’il y a de la boue, qu’on est sur une piste isolée en pleine jungle, qu’on est entouré de gros singes hurleurs et qu’on a lu qu’il y avait des « cocodrilos » dans le coin, on n’en sait pas plus. Et c’est là qu’intervient la technologie : géolocalisation par « waze » envoyée ! Après de longs appels, nous voilà rassurées quand le mécanicien nous dit : « on vient avec la dépanneuse, on sera là d’ici … 5h… ». Ah ! 5h en pleine jungle, c’est bien un peu long… mais quelques distractions vont vite nous occuper.

Au loin, on aperçoit un gros 4×4 s’approcher. Malgré nos grands signes pour qu’il fasse demi-tour, il décide de s’avancer à vive allure jusqu’à se retrouver bloquer derrière notre voiture immobilisée sur la piste. Trois surfeurs américains, plutôt charmants au 1er abord, sortent du 4×4. Ils nous demandent de bien vouloir déplacer notre voiture pour les laisser passer. Petit à petit, le ton monte et ils nous expliquent très clairement que si on ne trouve pas de solutions, ces – beaucoup moins charmants – jeunes hommes, vont tout simplement la pousser… Et là, miracle : notre voiture démarre ! Après toutes ces péripéties, à 17h, notre sauveur arrive enfin au volant de sa dépanneuse, suivi par un employé de la société de location dans un joli 4×4, tout beau, tout neuf, pour remplacer le nôtre.

A nous l’aventure sur mesure : on oubliera les pistes et les chemins boueux pour la suite du périple !

Morale de cette histoire : l’auto-tour, c’est fantastique, mais encore plus quand on prend une assurance tout risque !  

Prêts à partir découvrir ce merveilleux pays ? Nos conseils pour bien préparer son voyage au Costa Rica

 

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