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Baby Green Sea Turtle dashing to the Sea

Le Costa Rica est l’un des pays d’Amérique Latine qui a le mieux géré la pandémie. Il a donc pu rouvrir en priorité son territoire aux touristes étrangers après 18 mois d’inertie. Toujours avide de nature et de nouvelles découvertes, j’ai hâte de repartir vers des horizons lointains pour dénicher de jolies pépites ! J’en profite pour soutenir des initiatives locales de biodiversité dans notre démarche de tourisme responsable.

Tourisme durable et agriculture biologique dans la LA FINCA SURA (Sarapiqui)

Située dans le secteur de Sarapiqui, après 10 min de 4×4 sur une piste caillouteuse, on atteint la propriété de la famille Gomez. L’ambiance y est paisible et bucolique : de nombreuses plantes tropicales, des palmiers ainsi que cocotiers entourent un joli lac poissonneux.

Le « dueño » (propriétaire) est un passionné de nature et d’agriculture mais aussi de biodiversité. Il cultive de nombreuses variétés de fruits et épices en tous genres : canne à sucre, vanille, cannelle, poivre ainsi que café. Les ananas sont sans doute, les plus gouteux et parfumés jamais dégustés ! L’ensemble de sa production est cultivé en agriculture biologique.

Le maître des lieux prend plaisir à accueillir les visiteurs de passage. Il nous accompagne à travers ses plantations étendues sur plus de 9 hectares et nous explique tout le processus de culture des ananas. L’agriculture biologique ne lui permet pas de produire suffisamment pour vendre ses fruits à travers le pays, et encore moins d’envisager l’exportation. Cependant ses convictions dépassent de loin l’aspect financier. Il a donc fait le choix de privilégier la qualité au détriment de la quantité. Il se contente alors de produire pour leur consommation familiale ainsi que pour régaler les voyageurs. Ceux-ci viennent s’attabler à leur petit restaurant où, avec son épouse, ils proposent de bons plats traditionnels.

Après la découverte de ses champs, il est grand temps de faire une petite pause bien méritée ! Pour passer de la théorie à la pratique, Rodolfo nous enseigne l’extraction du jus de canne à sucre afin d’en tirer le meilleur nectar. Celui-ci viendra agrémenter le succulent « mojito de la casa » !

Pour ceux qui souhaitent vivre pleinement cette expérience, je vous recommande de rester une nuit à la Finca Sura. Vous pouvez loger dans une petite « Cabaña » au cœur de la propriété !  

Parc TORTUGUERO et la ponte des tortues

Nous voilà ici au cœur de la « petite Amazonie » du Costa Rica. Située sur la côte nord des Caraïbes, c’est en bateau à moteur que l’on accède à cette langue de terre via un réseau de canaux et de lagunes. Parc national depuis 1975, 99% de sa superficie est protégée. Il abrite donc une grande variété de faune et flore locales.

Le Parc Tortuguero offre de longues plages de sable noir sur plus de 35km. C’est donc LE lieu de prédilection des tortues qui viennent, à chaque saison, y pondre leurs œufs. On peut y observer la tortue Luth de mars à juillet, la tortue verte (qui pond ses œufs à l’endroit où elle est née) entre juin et octobre, mais aussi la tortue Caret, reconnaissable à son bec allongé et ses jolies écailles brunes, entre avril et juin.

Après avoir parcouru des milliers de kilomètres à la nage, ces tortues arrivent sur les plages de Tortuguero par milliers, pour pondre leurs œufs. La nidification peut durer pendant 10 semaines pour atteindre plus d’un millier d’œufs au total. Après avoir creusé leur trou dans le sable, il leur faut environ 2h pour expulser leurs œufs (entre 100 et 200 œufs par ponte). Elles vont ensuite les recouvrir de sable pour les camoufler. Au petit matin, les tortues reprendront la direction de l’océan afin de poursuivre leur parcours. En effet, il faudra environ 2 mois pour que les œufs puissent enfin éclore ! Après avoir bravé les attaques des nombreux prédateurs, 1 sur 1000 parviendra finalement à l’âge adulte…

L’observation des tortues

La plage est gardée 24h/24 durant cette période. Il faut donc se joindre à un petit groupe accompagné par un guide assermenté pour réaliser cette excursion nocturne. L’observation des tortues se fait pendant la nuit entre 20h et minuit, par créneaux de 2h. Le lieu d’observation dépendra du tirage au sort qui aura été réalisé préalablement par l’administration du parc national. Pendant la sortie, seul le guide est autorisé à utiliser une lumière rouge (les autres lampes sont interdites), pour ne pas effrayer les tortues et perturber le process de nidification. Il est donc judicieux de choisir une période proche de la pleine lune pour rendre l’expérience plus intense.
Nous vous conseillons de prévoir des vêtements chauds et imperméables, de couleur foncée de préférence. Il faudra évidemment rester silencieux et ne pas prendre de photos.

La population locale agit pour protéger ce lieu unique

Avant de devenir une zone protégée, les habitants de Tortuguero et les marins de passage, vivaient du commerce des tortues. Leur chair, leurs œufs mais aussi l’huile de tortue étaient une denrée chère et rentable, très appréciés des Européens. C’est dans les années 1970 que les mentalités ont commencé à évoluer en prenant en compte l’importance de la préservation de cet écosystème pour la préservation des tortues marines.

Aujourd’hui, plusieurs associations et ONG œuvrent, pour maintenir cet équilibre fragile entre la préservation de la biodiversité et des tortues marines (en voie d’extinction pour certaines espèces). De plus, elles sensibilisent la population locale à la sauvegarde de ces espèces. Il est, en effet, primordial que les habitants aient conscience que leur implication dans ce processus est générateur d’activité touristique.

Le Costa Rica et le développement durable

Première destination touristique d’Amérique Centrale, le Costa Rica a fait le choix, depuis plus de 15 ans, du développement durable. Fort d’une biodiversité naturelle exceptionnelle, le gouvernement costaricien œuvre au quotidien pour valoriser ses multiples ressources.

Toutefois, l’image idyllique de destination écotouristique par excellence sur la scène mondiale, souffre, sur certains aspects, de son excès de « médiatisation ». Entre les constructions à outrance dans certaines régions du pays et la « surfréquentation touristique », l’enjeu environnemental est fragile. Heureusement, nombreuses sont les actions individuelles de certaines communautés locales. Soutenues par de nombreuses ONG, elles luttent ensemble pour maintenir cet équilibre trop souvent menacé par la manne économique que représente l’écotourisme.

Remerciements :

 www.indigo-unlimited.com

Pour approfondir votre séjour au Costa Rica :

Circuit « Le Costa Rica autrement »

Don Hubert et sa ferme bio, à proximité du parc Arenal

La biodiversité, la Pura Vida : le secret pour vieillir en bonne santé ?

Tags : faune et florerecits de voyagevoyage costa rica

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