Halloween s’invite chez Altiplano !
Halloween arrive à grands pas ! Les enfants trépignent et rêvent déjà d’enfiler leur terrifiant costume afin de récolter un chaudron rempli de bonbons qui ferait pâlir tout dentiste qui se respecte.
En cette période de l’année, certains de nos spécialistes partagent avec vous des anecdotes de voyage pouvant être effrayantes, dégoûtantes ou surprenantes. Âmes sensibles, préparez-vous !
Élodie – « j’ai bu du sang en Chine »
« Lors de mes études universitaires, j’ai eu la chance de vivre en Chine, de côtoyer une culture très différente de la nôtre et de vivre des expériences uniques. Et quelles expériences ! À l’occasion de la fête d’Halloween, je vous dévoile l’un des moments marquants – et plutôt dégoûtant – que j’ai vécu en Chine.
J’étais dans la province du Guizhou, et plus particulièrement dans un petit village où les habitants fêtaient l’acquisition … d’un extracteur de sable ! Oui, oui, je vous assure ! Cette machine, qu’ils attendaient depuis longtemps, allait leur donner une vie bien meilleure ! Lors de cette fête, l’alcool de riz coulait à flot. Il faut savoir que, dans la culture chinoise, la tradition veut que vous invitiez la ou les personnes à côté de vous à boire de l’alcool en même temps que vous, vous levez donc votre verre en disant « ganbei » (l’équivalent de « santé ») et tout le monde est obligé de boire cul-sec, car en fait, mot à mot, « ganbei » signifie cul-sec! C’est très mal vu de boire une gorgée seul et encore plus de refuser de trinquer. Autant vous dire que l’ambiance atteint vite son apogée !
Jusqu’ici, la soirée suivait son cours. C’est alors que le plat de fête arriva ! Il s’agissait d’une sorte de boudin trempant dans du sang. J’ai ri jaune en apprenant qu’il fallait boire le sang un peu tiède à la cuillère pour faire honneur à la fête. Mon visage s’est transformé quand j’ai compris que ce n’était pas une blague et que j’étais obligée d’en boire, cela aurait été mal perçu si j’avais refusé. J’ai donc pris mon courage à deux mains et j’ai bu une cuillerée, par respect et pour faire honneur à la fête. Il faut dire qu’en Chine, on est souvent amené à goûter des choses étranges, et selon un vieux dicton : les chinois mangent tout ce qui a 4 pattes sauf les chaises et les tables.
La soirée a continué son cours et Chine oblige, nous avons fini au karaoké du village (où il n’y avait aucune chanson anglophone, soit dit en passant) ! Même un village d’une centaine d’habitants possède un karaoké, c’est vous dire à quel point c’est important dans la culture chinoise.
Cette soirée incroyable est restée dans ma mémoire, et bien qu’il était difficile de boire du sang sur le moment, je suis ravie d’avoir pu partager ce moment de joie et d’euphorie à l’autre bout du monde !
Hélène – « j’ai eu quelques sueurs froides dans les airs »
« Exploratrice dans l’âme, j’ai parcouru avec des yeux émerveillés les pays d’Amérique latine. Mes pas m’ont menée au Honduras, pays paradisiaque peu connu des touristes, niché au cœur de l’Amérique centrale. Lors de mes aventures dans ce pays, je décide de me rendre sur l’île de Roatan à bord d’un coucou. Aimant voyagé, j’ai l’habitude de prendre l’avion et cela ne m’a jamais posé de problèmes. Je n’avais jamais eu de soucis… jusqu’à ce jour.
Nous étions une dizaine dans le coucou et le temps n’était pas très clément, nous avons donc eu la « chance » de vivre de fortes perturbations lors de notre trajet aller. Cela m’était déjà arrivé de connaitre des petites perturbations en avion mais dans un coucou, ce n’est pas la même histoire ! Ce court trajet de 45 minutes m’a donc paru très long et j’ai eu quelques sueurs froides. Heureusement que je n’avais pas mangé juste avant le vol sinon j’aurais laissé un petit souvenir dans le coucou. Nous avons fini par atterrir. Soulagés, nous avons applaudi le pilote pour le remercier de nous avoir emmenés à destination en un seul morceau.
Arrivée sur l’île saine et sauve, je suis contente de retrouver la terre ferme après ce moment riche en émotions et en secousses ! Cette île enchanteresse, avec ces plages magnifiques, sa nature sauvage et sa faune exotique, m’a permis d’oublier quelque peu ce que je venais de vivre. J’y ai passé quelques jours très sympathiques avant de repartir… en coucou. Je n’étais pas très rassurée à l’idée de ce retour, surtout après ce que j’avais vécu. Heureusement, le retour s’est passé sans heurt et je garde finalement un bon souvenir de mon passage sur cette île. Cet épisode n’a certainement pas étanché ma soif de découvrir de nouveaux lieux ainsi que de nouvelles cultures ! »
Amandine – « j’ai bu de l’alcool au sperme de bouc »
« Mon envie de découvrir de nouveaux horizons m’a porté vers l’Asie, et plus particulièrement à Hanoï au Vietnam où j’ai vécu quelques années. Afin de fêter comme il se doit la fête d’Halloween, je vous livre l’une des expériences que j’ai eu dans mon pays d’adoption. Et il ne sera pas question de chien, de chat, de serpent, ni même de hérisson !
Je me suis rendue à une fête de village à Ninh Binh. L’ambiance était très sympathique, les habitants étaient chaleureux, je passai un excellent moment. Pourtant, je ne m’attendais pas à ce que j’allais vivre. L’un des invités, le sourire aux lèvres, propose de trinquer. À ce moment-là, je ne suspectais rien.
Puis, j’ai regardé la bouteille de plus près et j’ai remarqué un dépôt à l’intérieur. Intriguée, je lui ai demandé ce que c’était, étant déjà habituée aux étrangetés culinaires des Vietnamiens. Il s’agissait de sperme de bouc. De nature curieuse, je me suis toutefois retenue de demander comment ce sperme s’était retrouvé au fond de cette bouteille. J’ai pu apprendre par la suite que cet alcool était synonyme de fertilité, de virilité et de robustesse.
Tout comme les Chinois, les Vietnamiens voient le refus de boire comme un affront. Le seul moyen permettant de refuser de trinquer est de déclarer que nous sommes enceintes, ce qui n’est pas de chance pour les hommes qui n’ont donc aucune excuse. Comme j’avais déjà trinqué peu avant, je ne pouvais pas me servir de ce prétexte. J’ai donc dû boire de l’alcool au sperme de bouc. Autant vous dire que cela n’a pas été à mon goût et que j’ai passé le reste de la soirée sagement éloignée de cet alcool.
Afin d’aller plus loin dans l’anecdote, je dois vous parler d’un Noël que j’ai célébré avec quelques amis. Chacun avait ramené un présent « insolite » et je devais tirer au sort le cadeau. Jouant de malchance, j’ai pioché… une bouteille d’alcool au sperme de bouc de Ninh Binh. J’ai relégué la bouteille au fond d’un placard. Et, quand j’ai quitté le Vietnam, la bouteille est restée intacte pour les prochains locataires ».
Lisa – « J’ai vécu un moment piquant en pleine jungle péruvienne ».
« Avec une amie, nous étions parties au Pérou. Lors de ce voyage, nous avons voulu explorer l’Amazonie et rejoindre Puerto Maldonado, une ville située au cœur de la forêt amazonienne. Dans le but de découvrir la forêt en profondeur, nous avions décidé de nous y rendre en jeep, accompagnées d’un chauffeur.
Nous étions en train d’admirer le paysage luxuriant qui défilait à travers la vitre lorsque notre chauffeur s’est arrêté. Étonnées, nous nous sommes penchées afin de comprendre pourquoi nous nous étions arrêtées au milieu de nulle part. En travers de la route se trouvait un arbre couché, nous empêchant ainsi d’aller plus loin.
Machette à la main, notre chauffeur a sauté de la jeep et a commencé à couper l’arbre devant nous. C’est à ce moment que nous nous sommes aperçu que l’arbre abritait un nid d’abeilles tropicales. N’étant pas d’humeur à être dérangées, les abeilles ont commencé à s’affoler et à tourner autour de notre chauffeur, le piquant impitoyablement. Stoïque, le Péruvien a continué de couper l’arbre, malgré la gêne et les piqûres, n’ayant pas d’autre choix pour libérer le passage. Nous ne pouvions malheureusement pas l’aider et il nous a conseillé de rester à l’intérieur du 4×4, à l’abri.
Ayant déblayé le chemin, il est revenu s’asseoir dans la jeep et s’est remis à conduire. Le pauvre homme s’était fait piquer à de nombreuses reprises et cela a commencé à enfler. Inquiètes pour lui, nous lui avons demandé comment il se sentait et s’il n’avait pas quelque chose pour l’apaiser et le soigner dans la voiture, mais il n’avait rien sous la main. Il était très gêné parce que son visage enflait alors que nous avions surtout de la peine pour lui et nous compatissions à sa douleur ! Le reste du trajet s’est passé sans embûches. Très professionnel, notre chauffeur nous a amené saines et sauves jusqu’au lodge. Ce Péruvien a été notre héro du jour ! »
Et vous, avez-vous des anecdotes croustillantes à nous partager en commentaire ?
NB : l’alcool est dangereux pour la santé. Il faut en consommer avec modération (voire pas du tout, c’est encore mieux !)