Située au nord-est de Phnom Penh, la province du Mondolkiri (ou Mondulkiri) est la région la plus sauvage du Cambodge. Certains considèrent même que c’est l’une des plus belles régions d’Asie. Elle est notamment connue pour ses collines boisées, sa nature préservée et les éléphants que les Bunong (ou Phnong) élèvent avec fierté… Les voyageurs sont de plus en plus nombreux dans cette région frontalière du Vietnam, attirés par cette nature généreuse.
Rendez-vous à Sen Monorom
Sen Monorom est le chef-lieu du Mondolkiri. Depuis Phnom Penh, on peut s’y rendre en 3-4 heures. Tout autour de Sen Monorom, on trouve des villages Bunong où des familles entières vivent dans de grandes huttes au toit de paille. On peut aller à leur rencontre et partager avec eux quelques heures de leur quotidien. Dans le village de Dak Dam par exemple, les villageoises sont ravies de montrer les tissus qu’elles fabriquent elles-même. C’est dans ces villages que l’on propose différentes excursions comme des treks en forêt ou baignade aux chutes d’eau (Bu Sraa, Dak Dam, Romanear)…
L’Elephant Valley Project
Pour les amoureux des animaux, il y a l’Elephant Valley Project. Il s’agit d’un projet qui encourage les cornacs (ou mahouts) locaux à laisser leur éléphant dans une réserve pour se consacrer à plein temps à l’écotourisme, en contrepartie d’un salaire attrayant. Bien sûr ils continuent de s’occuper de leur bête car elle reste leur propriété. Là-bas, on ne grimpe pas sur le dos des pachydermes mais on les observe simplement dans leur habitat ; on en apprend alors beaucoup sur leur comportement.
Les chutes d’eau du Mondolkiri
Dissimulée sous une jungle épaisse, la double cascade de Bou Sraa est l’une des plus imposantes du Cambodge. Elle se trouve à une trentaine de kilomètres à l’est de Sen Monorom. Pour y accéder, il faut s’acquitter d’un droit de passage allant de 3 000 à 15 000 riels selon le véhicule. Sinon, à une vingtaine de kilomètres du chef-lieu, on trouve les chutes de Romanear et Dak Dam, moins impressionnantes mais tout aussi sympathiques. Pour y aller, il est préférable de demander conseil à un guide car elles ne sont pas évidentes à trouver.
Le Mondolkiri sur la voie de l’écotourisme
Le gouvernement cambodgien, incité par différentes associations écologistes, aimerait faire du Mondolkiri une destination écotouristique. L’immense forêt sèche couvre une grande partie de la province. Elle représente l’un des derniers refuges d’Asie du Sud-Est pour des espèces telles que les tigres, les léopards, les gibbons ou encore les koupreys (bœufs sauvage). A l’heure actuelle, près de 75% de la région est protégée et placée sous la tutelle de la WWF et du ministère de l’Agriculture, des Forêts et de la Pêche. Beaucoup pensent que développer l’écotourisme est important pour le Mondolkiri. Cela créerait des emplois pour les communautés locales, générerait des revenus qui permettraient d’entretenir comme il se doit les zones protégées et permettrait de construire des écoles et des centres médicaux pour les habitants. Mais avant, il faudra venir à bout de l’abattage illégal d’arbres et du braconnage…
Aller et se déplacer à Sen Monorom
Depuis Phnom Penh, on peut se rendre à Sen Monorom en voiture ou en bus (départ des marchés Psar Thmey et Psar Depot). Une fois là-bas, on rallie les coins environnants en voiture, en moto (location – 5 à 8 dollars la journée) ou en moto-dop (moto-taxi). Les tarifs des moto-dop varient selon les courses, généralement, il faut compter entre 5 et 20 dollars. Les chauffeurs parlent en général anglais.
Les conseils météo pour le Mondolkiri
Il est plus sympa de visiter le Mondolkiri à la fin de la saison des pluies (novembre). La végétation est d’un vert intense. Par ailleurs, il est conseillé d’emporter dans son sac un vêtement chaud. En effet, dans le Mondolkiri, il fait plus frais que partout ailleurs au Cambodge.
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