El Cañon del Colca et son spectacle aérien
Nous retrouvons nos globe-trotters après un début de voyage au Pérou plutôt mouvementé. C’est une nouvelle journée qui commence et elle s’annonce sous de beaux augures. 6h30, direction le Canyon de Colca ! C’est partie pour la découverte des condors, ces géants des airs de plus de trois mètres d’envergure.
Le condor des Andes est un symbole national pour plusieurs pays d’Amérique Latine dont le Pérou, l’Argentine et la Bolivie. Il tient une place importante dans le folklore et la mythologie de ces régions. L’Union Internationale pour la Conservation de la Nature le considère comme menacé. Alertés, différents pays ont mis en place des programmes de reproduction en captivité. Au Pérou, cela fait maintenant une dizaine d’année qu’ils sont protégés et cela semble porter ses fruits, on compte aujourd’hui une trentaine d’individus.
Des paysages splendides.
Le Canyon de Colca, long d’une centaine de kilomètres se situe entre de très hauts volcans : le Coropuna et l’Ampato, respectivement 6613 et 6310 mètres. Sa profondeur varie entre 1 000 et plus de 3 000 mètres. Il est deux fois plus profond que celui du Colorado aux Etats-Unis, et c’est le deuxième canyon le plus profond du monde, juste derrière le Cañon del Cotahuasi, situé à plus ou moins 400 km au nord-ouest d’Arequipa.
En chemin, les paysages sont somptueux : cultures en terrasses, murets de l’époque pré-incaïque… Ils traversent des petits villages où ils croisent des femmes en habits traditionnels qui vendent les objets colorés qu’elles ont elles-même confectionnés. Près d’une falaise, ils observent des sépultures dans les renfoncements de la roche. Ce sont celles des personnages importants du village, emmurés contre la montagne de sorte à ce qu’ils communient avec elle à jamais…
Enfin ils voient les condors ! Quel spectacle ! Un véritable ballet en plein ciel…
Et petit tour aux aguas calientes de Yanque
Sur le chemin du retour ils s’arrêtent à Yanque pour profiter de ses thermes. C’est un charmant village du Cañon del Colca logé à 3400 mètres d’altitude. Trois piscines forment les thermes qui sont principalement fréquentées par les habitants du coin. On y trouve peu de touristes. L’eau sort naturellement à 89°C et la baignade se fait dans une eau soufrée à 38°C.
Puno, capitale du folklore péruvien
Après 6 heures de route à travers la montagne, nos Globe-Trotters arrivent à Puno, principal port péruvien sur le lac Titicaca. C’est le point de départ idéal pour se rendre sur les différentes îles du lac et les sites archéologiques environnants. Puno est aussi reconnue comme la « capitale du folklore péruvien ». On y pratique quelques 300 danses et de nombreuses fêtes sont célébrées tout au long de l’année.
La ville est enclavée entre le lac et les collines, la vue sur les environs est magnifique. Ils descendent à pied jusqu’au lac où l’ambiance est décontractée. Mais, en ce jour, ils ne sont que de passage. Le lendemain, ils se rendent à Cuzco.
La douceur de Cusco
Depuis leur avion volant en direction de Cuzco, ils admirent la Cordillère des Andes et ses sommets recouverts de neige. Quel bonheur… À Cuzco, la troisième ville du pays après Lima et Arequipa, il fait plus doux. Et c’est tant mieux car depuis qu’ils ont quitté la côte Caraïbe du Mexique, ils n’ont pas eu bien chaud.
À l’origine, Cuzco, fondée en 1200 par Manco Cápac, premier empereur inca, était la capitale de l’empire. Aujourd’hui, elle est la capitale archéologique des Amériques grâce au Machu Picchu, mais aussi aux nombreux autres sites de la région tels que les ruines de Pisac ou le site d’Ollantaytombo.
Cuzco est une ville pleine de charme. En journée il est très agréable de flâner dans les rues et d’admirer de somptueux édifices tels que le Palacio Arzobispal ou la Cathédrale de la Compagnie de Jésus sur la Place d’Armes. À quelques mètres de la place, le quartier de San Blas est l’un des quartiers les plus pittoresques de la ville, avec ses rues pavée étroites et ses vieilles maisons coloniales. Le soir, c’est animé et la musique est au rendez-vous dans les bars, restaurants ou peñas typiques (petits restos où jouent des groupes locaux).
La vallée sacrée des Incas
Pisac et Ollantaytambo
La vallée sacrée des Incas, traversée par le fleuve Urubamba, est très fertile. Des cultures en terrasse édifiées à flanc de montagne par les Incas la tapissent. Le premier arrêt de nos voyageurs : le site archéologique de Pisac. Sur la partie supérieure du site se trouve un ensemble religieux composé de plusieurs temples en pierre. De là-haut, la vue est magnifique.
Puis ils quittent Pisac direction la forteresse d’Ollantaytambo. Sur la route, juste devant leur véhicule, une voiture toute décorée de jaune. On leur explique que, quand on achète une nouvelle voiture, on doit la faire baptiser par l’abbé du coin. Pour célébrer l’événement, on décore la voiture de tulle et de ballons jaune, couleur porte-bonheur, et on roule tout feux allumés. Sympa la coutume !
Cette forteresse fut le siège d’affrontements violents entre Incas et Espagnols. Manco Cápac s’y était réfugié pour tenter de fédérer la résistance inca après la chute de Cuzco. Pour arriver au temple du soleil, il faut monter 210 marches. Mais comme à chaque fois, ça vaut le coup. Une fois en hau,t la vue est renversante. Sur le versant opposé, ils peuvent voir les ruines des greniers alimentaires. Avec le vent, les denrées se conservaient bien et on les protégeait des insectes en disposant de la menthe sauvage (la Munia) à l’intérieur des greniers.
La journée s’achève. Le soir, ils prennent le train direction le Machu Picchu…
Le Machu Picchu, trésor du Pérou
Il est 6h30, les voilà devant l’une des sept nouvelles merveilles du monde. Notre famille avoue être « submergée par une émotion intense« . Après tant d’efforts pour y arriver (avion, train, voiture, jambes), il est juste là, sous leur yeux, « grandiose, serein, surnaturel… ». À l’époque, ce site était méconnu du peuple. En effet, il servait uniquement à l’éducation des princes et notables. Les historiens pensent que c’est ce qui l’a sauvé de l’assaut des Conquistadores. 500 à 100 personnes y ont reçu l’enseignement de professeurs, moines ou chefs guerriers. C’est Hiram Bingam, un américain, qui le découvre en 1911.
Construit sur un piton rocheux, cerné par la rivière et protégé par la montagne, le site s’étend sur 25 000 mètres carrés. Depuis le bas de la vallée, on voit des terrasses qui servaient d’une part aux cultures, et d’autre part à stabiliser la zone. Un aqueduc de plus de cinq kilomètres amenait l’eau depuis la montagne voisine et un système de canaux souterrains qui fonctionne encore permettait d’irriguer les terrasses sans les inonder.
*** Remarque sur la visite du Machu Picchu (et du Wayna Picchu) ***
Selon le plan élaboré par les ministères de l’Environnement et de la Culture en 2005, le nombre maximum de visiteurs autorisés à entrer sur le site s’élève à 2500. Pas un de plus ! La vente des billets se fait par internet via le site www.machupicchu.gob.pe ou par les agences autorisées. Donc, pour être certain de pouvoir accéder au site, achetez votre billet bien à l’avance, n’attendez pas d’être devant !
Après la vallée des Incas nos grands voyageurs se rendent au lac Titicaca, mais comme le dit si bien Denis « ça, c’est une autre histoire » !