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A la découverte de l’Ouest américain – Témoignage de Josseline et Gérard

Corps article – blog

Josseline et Gérard se sont envolés pour les États-Unis le 3 septembre dernier pour 2 semaines de découvertes !

Amoureux des grands espaces, de la nature, des animaux, de la sérénité, des horizons ensoleillés, ils ont décidé de partir dans l’Ouest américain en parcourant l’Utah, l’Idaho, le Wyoming, le Dakota du Sud et le Colorado.

« Nous avons parcouru environ 3 000 km dans les meilleures conditions possibles. Les parcs nationaux sont toujours bien organisés, documentés, fléchés, avec des parkings le plus souvent gratuits et de la restauration pratique. Le pass annuel « America The Beautiful » est très utile. Il coûte 80 $, rapidement amorti, et s’achète à l’entrée des parcs.»

Découvrons leur voyage a travers leur riche témoignage !

« L’avion décolle lourdement de l’aéroport de Denver.  À travers les hublots, nous saluons une dernière fois les montagnes entourant la capitale du Colorado et plus loin, vers l’ouest, les Grandes Plaines.

Rapidement bercés par les douces vibrations de l’appareil, nos esprits se prennent à vagabonder, à galoper, pourquoi pas ? dans l’Ouest que nous venons de quitter. Images splendides de douceur et de force, où se mêlent en se bousculant canyons, cascades, geysers, indiens, bisons, cow-boys

Deux semaines auparavant, nous nous posions à Salt Lake City.

Valises. Voiture. Hôtel. Repos.

Le lendemain, avec une météo belle et chaude et après un petit déjeuner tout à fait américain agrémenté de l’excellent miel local, nous voici dans les rues de la capitale de l’Utah (Salt Lake City) et de l’Église de Jésus Christ des Saints des Derniers Jours, autrement dit, l’église des Mormons. Son architecture structure la ville avec le Temple, le Tabernacle, la Bibliothèque contenant les célèbres archives généalogiques, le haut building siège international de l’Église, le majestueux bâtiment du comté qui ressemble beaucoup au Capitole de Washington

Salt Lake City

D’importants travaux de rénovation du Temple Square ont raccourci notre visite et nous ont incités à prendre la route.

La sortie de Salt Lake City se révèle très « busy » au regard du centre ville. En effet, la circulation sur l’Interstate 15 (sud Californie-Canada) est intense. Les abords du Grand lac salé sont difficiles d’accès, à l’exception d’Antelope Island. Le lac salé tel qu’on l’imagine souvent est en fait un désert de sel à 185 km à l’ouest de Salt Lake City dans la direction de Reno et se situe à Bonneville Salt Flats. Dès l’Interstate 15 laissée derrière nous dans le secteur de Logan, la traversée de L’Idaho nous propose une circulation apaisée et des paysages vastes et tranquilles. Quelques heures encore et nous arrivons à Jackson Hole (Wyoming), clef d’entrée du Parc national du Grand Teton, irrigué par la Snake river.

Jackson Hole, est à la fois station de sport d’hiver en relation avec l’élégant Teton Village et ville de cow-boys avec un rodéo renommé. Dès lors, une soirée dansante country-hamburgers-bières au « Million dollars cow-boys bar and grill» et au « Silver dollars bar and grill » s’impose.

Après l’ambiance de cette petite ville, nous retrouvons les grands paysages avec la chaîne des Tetons (point culminant 4 197 m), qui semble posée sur la plaine. Pour entrer dans le parc à proprement dit, il convient de quitter la 191 à hauteur du lieu-dit Moose (élan) et en face du mont « Gros Ventre ». Il est remarquable que dans cette région, beaucoup de noms de lieux ou de tribus amérindiennes sont d’origine française : « Grand Teton », « Gros Ventre », les « Nez perce » … Cela est dû à la présence importante des trappeurs français aux XVIIIe et XIXe siècles.

Les randonnées offrent des panoramas immenses : le tour du lac Jenny, une promenade à Colter bay au bord du grand lac Jackson par exemple. Nous n’avons pas vu d’ours, mais beaucoup de bisons sur les pâtures à l’herbe rase mais riche. Nous verrons également des troupeaux de chevaux sauvages et des hardes de wapitis (« elks »). La grange la plus photographiée des États-Unis trône sur la vieille route des Mormons avec en arrière-plan la chaine des Tetons.

Mormon Row Historic District

Un peu plus loin au bord de la route, un coyote à l’affût, surveillé depuis la cime d’un arbre par un pygargue à tête blanche, emblème national du pays. Vers l’est, un nuage brun, énorme, nous rappelle qu’ici les incendies sont une donnée récurrente. La route serpente maintenant à travers collines et forêts, nous voici à l’entrée du parc de Yellowstone. La faune, la flore, les paysages justifient son intégration au Patrimoine mondial de l’UNESCO et à la Réserve internationale de la biosphère.

Yellowstone

Le parc a été créé en 1872 par le président Ulysses S. Grant. Un peu plus grand que la Corse (8 991 km²), il est caractérisé par une intense activité géothermique se manifestant par des geysers (300 dont le Old Faithful et ses quarante mètres de haut), des fumeroles, des bassines (Grand Prismatic Spring) et des sources chaudes et acides par milliers (comme Mammoth Hot Springs et ses terrasses multicolores), des secousses telluriques (environ 2 000 par an), des chutes d’eau dont une de 94 mètres, un grand lac (360 km²), un grand canyon de couleur jaune… En son centre, une caldeira de 70 km de diamètre, parfaitement visible, dissimule un volcan explosif placé sur un point chaud !

Yellowstone

Nous ne sommes pas déçus, loin s’en faut ; mais un peu épuisés par tant de choses à voir et par leur gigantisme. Pour y arriver nous avons choisi deux points de rayonnement : au sud, Canyon Lodge & Cabins ; au nord, Gardiner. Pour quitter Yellowstone en direction de Cody, nous avons suivi la Lamar Valley, paradis des bisons, pour franchir la porte de la sortie nord-est.

Lamar Valley

Mais avant d’arriver dans les grandes plaines qui bordent la ville bâtie par William Cody, nous franchissons un col que la tribu des « Nez Perce » conduite par Chef Joseph a gravi en 1877 pour échapper à la cavalerie américaine. Nous sommes alors dans la « Shoshone Forest ». Cela nous fait oublier un instant l’Eden de Yellowstone et revenir à la dureté de ces temps où deux civilisations s’entrechoquèrent.

Le musée « Buffalo Bill Center of the West » de la ville de Cody apporte maints éléments à notre paragraphe précédent. Mais l’on peut trouver plus simplement de nombreuses illustrations de la vie du célèbre cow-boy et les diverses facettes de sa personnalité hors norme. On y trouve aussi la plus grande collection d’armes des États-Unis. À l’issue, nous n’avons pas manqué de visiter à l’entrée de Cody, un village reconstitué avec des objets d’époque du Far West, le «Old Trail Town».

Pour nous requinquer après une longue journée, nous nous sommes attablés « Chez Irma », fille de Buffalo Bill à qui il avait offert en 1902 un hôtel restaurant. Atmosphère typique garantie avec entre autres spécialités la « salade de l’ours » : saumon, salade verte, fruits rouges, noix…

Cody

Sur la route de Gillette, toujours dans le Wyoming, nous sommes écrasés par un de ces fameux orages des Grandes Plaines : éclairs embrasant l’horizon, essuie-glaces à la peine, obscurité…Mais cela ne dure pas. Les troupeaux d’Angus noirs ont l’habitude, sont imperturbables, dans les immenses ranches de leurs maîtres. Ici et là des activités pétrolières et minières sont visibles. Des trains de marchandises de plusieurs centaines de mètres de longueur nous escortent parfois.

Par manque de temps nous avons laissé bien au nord le mémorial de la bataille de Little Bighorn (confrontation des soldats de Custer aux guerriers de Sitting Bull le 25 juin 1876), dommage. En revanche, nous avons pu, sur la route entre Gillette et Rapid City, nous promener autour de l’étonnante Devils Tower (386 m de roche magmatique). Lieu sacré pour les « Natives » et lieu de mémoire pour les cinéphiles amateurs de science-fiction et adeptes de rencontres du troisième type… Des dizaines de chiens de prairie ont tenu à nous dire au revoir.

Devils Tower

Ensuite, les paysages se font plus variés, la concentration humaine légèrement plus sensible, les villes petites mais coquettes. Ainsi en est-il de Spearfish particulièrement séduisante : avec ses jolis magasins, son petit opéra de 1906, son musée historique, son golf, ses zones de pêche, sa périphérie animée, elle est un îlot de charme dans l’océan du Dakota du sud.

Peu après, les Blacks Hills nous offrent leurs paysages sombres de monts et de vallées couvertes de pins ponderosa. Un détour par Deadwood nous paraît judicieux. Cette petite ville de chercheurs d’or du XIXe siècle, encastrée dans une étroite vallée, est restée très animée, autour d’une « main street » western, avec des magasins, des saloons et même une loge maçonnique. Elle a connu des célébrités du Far West comme Wild Bill Hickok et Calamity Jane.

Deadwood

Rapid City est une ville moyenne dont le principal attrait est de se situer à la croisée de deux excursions spectaculaires : au sud-ouest le mont Rushmore avec son voisin le mémorial de Crazy Horse et au nord-est les Badlands. Que dire du mont Rushmore, si ce n’est que, en plus de la prouesse technique, il est la vedette du film d’Alfred Hitchcock « La mort aux trousses ». On y voit les bustes gigantesques de quatre illustres présidents des États-Unis, dans un très beau décor boisé. On reconnaîtra Washington, Jefferson,  Th. Roosevelt, Lincoln.

Mont Rushmore

À quelques kilomètres de là, toujours en construction depuis 1948, domine la statue semi-équestre du chef sioux-oglala Crazy Horse. Elle se veut être un hommage aux Amérindiens. Une fois terminée elle sera le monument en pierre naturelle le plus grand du monde.

Crazy Horse Memorial

Les Badlands sont un immense territoire de sédiments, finement sculpté par l’érosion, peu favorable aux activités humaines. En revanche, les formes des rochers et leurs couleurs rouge, ocre, grise ou noire sont magnifiques ; tout cela embelli par un soleil couchant, véritable artiste peintre.

Badlands

Retour dans le Wyoming, à Cheyenne, la capitale, qui se situe à l’extrême sud-est de l’état.

Le lendemain, sur la route de Denver (Colorado) notre destination finale, nous bifurquons de quelques kilomètres pour visiter le « Rocky Montain National Park ». Plusieurs sommets culminent à 3 000 mètres, quelques autres à 4 000 sur 1 000 km² : des vallées, des lacs, la toundra d’altitude, des wapitis…

Wapitis

Un petit crochet par Boulder, ville universitaire importante, jeune et sympathique, dans la périphérie de Denver, clôt notre périple américain.

C’est la fin de notre beau voyage ! »

Pour en apprendre davantage sur le territoire américain :

Tags : témoignages

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