Il était une fois un lieu isolé, considéré comme l’un des plus beau parc naturel du Brésil, où se mêlent des étendues de dunes de sables à perte de vue, des fleuves et des rivières se faufilant entre marécages, mangroves, sables mouvants et terres couleurs ocres… Vous rêvez de ce voyage au bout du monde ? Je vous embarque dans cette belle aventure : de la route des émotions de Saõ Luis à Fortaleza.
Saõ Luis : la petite Jamaïque brésilienne
Avant d’arriver à Saõ Luis, je découvre la richesse culturelle de l’état du Pernambuco. J’apprécie particulièrement la découverte des danses rythmées comme le Frevo ou le Maracatu. Après ce charmant interlude, je débarque à Saõ Luis sous un soleil de plomb. Il s’agit alors d’un vrai changement de décor !
Aujourd’hui il fait 32°C et je comprends mieux pourquoi on l’appelle la Jamaïque brésilienne… Les rastas se déhanchent sur du reggae brésilien sous une chaleur moite et un air salin.
À l’ombre, de somptueux monuments coloniaux de la ville, des maisons dont les façades sont recouvertes d’Azulejos, des églises blanches ou encore des bâtiments gigantesques dans de grandes rues pavées se dressent dans ce que l’on appelle aujourd’hui le centre historique de Saõ Luis. Le contraste est vraiment saisissant.
À mon arrivée, beaucoup de locaux me parlent en français. Je passe même devant un bâtiment de l’alliance française en plein centre ville. J’apprends par la suite que la ville a été colonisée par les français avant de tomber aux mains des portugais. Jusqu’à encore quelques dizaines d’années, le français était une langue obligatoire à l’école. Tous ces contrastes en font un lieu atypique qui mérite une journée complète de visite. Partez à la découverte de son centre historique et de ses principaux monuments. Vous en apprendrez ainsi un peu plus sur la culture de Maranhão. Je vous conseille de visiter la casa do Nhõzinho pour découvrir l’artisanat indien de Maranhão. La Casa das Tulhas, quant à elle, fourmille d’artisanat et spécialités culinaires du Maranhão. Enfin, le musée d’arts visuels abrite de magnifiques peintures et azulejos.
Note Altiplano : ne prévoyez pas de visite du centre historique de Saõ Luis le lundi. En effet, tous les musées et vieilles bâtisses sont fermés.
Les draps de sable du Parc Lençois Marenhenses
Au petit matin, nous partons en direction de Barreirinhas, portes du Parc Lençois Marenhenses. Le trajet me semble long (entre 4h et 5h de route). Je dois aussi dire que la route n’est pas très bonne car ponctuée de nids de poule… Mais ma curiosité grandit et j’ai hâte de découvrir ce qui m’attend après avoir pu observer tous les visages envieux à chaque fois que j’abordais le thème du parc Lençois Marenhenses !
L’après-midi, après m’être installée à l’hôtel, j’embarque dans une jeep avec d’autres personnes. Le trajet, pour le moins secoué (je vous conseille vraiment de déjeuner léger ! ), dure environ une heure. Nous accédons ensuite à une première dune sur laquelle il faut grimper à l’aide d’une corde. Avec cette chaleur, je prends mon temps. Je commence alors à me demander si le jeu en vaut la chandelle lorsque j’arrive enfin en haut….
J’avoue ne pas avoir de mots. Je me trouve devant le plus beau paysage de ma vie. Des étendues de dunes à perte de vue dans lesquelles se mêlent des lagunes bleu turquoise. À savoir que les lagunes sont alimentées par l’eau de pluie et les nappes phréatiques.
Des draps « lençois » qui ondulent face au vent pour le plus grand plaisir de mes yeux ébahis ! Nous aurons l’après-midi pour nous balader le long des dunes et nous baigner dans les lagunes avant de terminer par un magnifique coucher de soleil.
Rien que pour ce coucher de soleil, je suis contente d’avoir parcouru tous ces kilomètres et d’être ici aujourd’hui, au bout du monde…
Un paradis hors du temps
Le lendemain, je découvre également un paysage différent. Après avoir embarqué sur un petit bateau d’une dizaine de personnes, je m’apprête à remonter le fleuve Preguiças en direction du petit village paisible d’Atins. Le paysage est verdoyant, tropical et dénote complètement avec la dune du « petit lençois », autrement appelé Vassoura, sur laquelle nous effectuons un premier arrêt. À peine arrivée, je sursaute : un singe tombe sur mes épaules pour prendre mes lunettes de soleil ! Les petits singes capucins ont élu domicile dans cette bourgade de bord de fleuve et ne sont pas très farouches donc prenez garde à vos affaires !
On arrive en début d’après-midi à Caburé pour déguster un petit poisson frais les pieds dans l’eau.
Ici, il n’y a que 2 à 3 petites barques colorées et le temps semble s’être arrêté. Il est possible de louer des buggys pour se balader le long des plages mais je décide d’aller me baigner dans l’eau salée avant de traverser 100 mètres pour nager dans l’eau douce du Rio Preguiças. Ce que j’apprécie ici, c’est l’isolement et le sentiment de plénitude face à l’immensité des dunes et de l’océan et, surtout, le peu de structures touristiques implantées qui font de ce lieu un lieu apaisant qui convient parfaitement aux voyageurs qui souhaitent se ressourcer.
Note : il faut compter une traversée de 15 minutes pour arriver à Atins depuis Caburé.
Atins, un petit village du bout du monde
Après une nuit paisible à observer les étoiles, je décide de partir à la découverte de ce petit village dont j’ai si souvent entendu parler.
J’oublie cependant un léger détail… Il n’y a pas de route à Atins ! Cela semble sans importance mais sous un soleil écrasant et un sable brûlant dans lequel vous vous enfoncez, cela fait toute la différence ! Mais c’est aussi ce qui fait son charme… en dehors des mois de juillet-août, vous croiserez plus d’ânes sur votre chemin que de voyageurs ! Ici on prend le temps de se réveiller avec la lumière du soleil, ouvrir la porte de son cabanon et enfiler ses tongs pour aller observer les figures des kitesurfeurs : un petit coin de paradis, hors des sentiers battus.
J’ai particulièrement apprécié l’accueil de la pousada Maresia, dont la structure correspond parfaitement à ce que l’on cherche en venant dans ce petit village du bout du monde. Tenue par un italien, la pousada vous proposera également un restaurant avec de délicieuses pizzas et un professeur de kite attitré auprès duquel vous pourrez vous renseigner si vous souhaitez prendre des cours.
Note Altiplano : depuis Atins, vous avez également accès aux dunes du Lençois Marenhenses. Si vous vous sentez l’âme d’un aventurier, il est également possible de faire un trek de plusieurs jour dans le parc. L’hébergement est sommaire et vous dormez dans des hamacs mais on observe rarement les étoiles aussi bien, seul au monde. C’est une expérience que vous n’oublierez pas ! Enfin, pensez à retirer du liquide à Barreirinhas car il n’existe pas de distributeurs à Atins.
Vous souhaitez partir sur la route des émotions à votre tour ? Contactez-moi !
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