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Parc de San Agustin

Suivez Claudine, durant son voyage en Colombie.

Après Cali et Popayan, je file vers San Agustin pour poursuivre ma découverte des Andes colombienne, côté Oriental.

Mon folklorique trajet en transport collectif

Pour rejoindre San Agustin, je choisis le mode local : le mini bus. Notre vieille « buseta » grinçante parcourt bruyamment les pistes et routes défoncées. Une chance : elle n’est pas complète, j’ai donc la place pour m’installer aussi confortablement que le véhicule le permet !
Quoiqu’il en soit, nous traversons avec brio le Paramo de las Papas. Il n’y a plus aucun arbre, seulement la végétation emblématique : les Frailejones. Ces plantes robustes regorgent d’eau potable (environ 1 litre) et poussent de seulement 1cm/an !

Un trajet éprouvant

Nous effectuons un petit arrêt dans un bouiboui perché sur la montagne où l’altitude entraîne un gros rafraîchissement de température (8-12 degrés seulement).
Au menu : fromage frais et arepas (un peu sèche – j’en goûterais des bien meilleures plus tard dans mon voyage ; à dire vrai, je ne saurai pas dire si ce pain, servi à tous les repas en Colombie, est savoureux ou non).
Sur ces routes de corniche, notre vaillant chauffeur double un camion qui est lui-même en train de doubler un autre camion – même pas peur !
Plus tard, nous nous faisons arrêter par les militaires qui nous font descendre du bus. Ils sont armés, c’est donc toujours impressionnant. Mais au final, ces jeunes hommes (16-20 ans en moyenne) sont plutôt sobres et courtois.
5 h plus tard, j’arrive enfin à San Agustin. Contente d’arrivée !

Les terres mystiques de San Agustin

Comme vous l’avez compris, San Agustin est un village paumé, très difficile d’accès. « Mais alors pourquoi y aller ? » me demanderez-vous.

Statues du Parc archéologique de San Agustin
Statues du Parc archéologique de San Agustin

Et bien tout d’abord parce que son Parc Archéologique a été classé au Patrimoine Mondial par l’UNESCO en 1995, rien que ça ! Ces monuments précolombiens sont implantés dans un décor verdoyant donnant un point de vue privilégié. Il permet d’admirer les 3 bras de la Cordillères des Andes : Orientale, Centrale et Occidentale.
J’aime me visualiser sur la mappemonde ; sur la carte du continent sud-américain. Je me sens toute petite et, à la fois, je prends conscience de l’ampleur de mon périple… sentiment de bien-être. De l’autre côté de la colline, il y a Florencia. Une région verdoyante riche en flore et en rivières aux eaux cristallines…à noter sur la liste des sites pour mon prochain voyage 😉

C’est partis pour la découverte du parc San Augustin

Avec l’entrée du parc, on vous remet une sorte de passeport. Il donne alors accès à un petit musée interactif vraiment bien fait, ainsi qu’aux autres sites archéologiques de la région.
Une fois au cœur du Parc de San Agustin, je ressens l’ambiance mystique des lieux… L’histoire de cette civilisation disparue est passionnante et possède encore des zones d’ombres.
Ces monuments funéraires et lieux de vies sont protégés et entourés par des centaines de statues aux visages énigmatiques qui me fascinent. La plupart de ces dernières représentent des êtres hybrides, entre hommes et animaux (aigle, jaguar, grenouille…). S’imprégner des croyances de l’époque permet ainsi de vivre une expérience unique que je vous conseille vivement.

Rio Magdalena, San Agustin
Rio Magdalena, San Agustin

Un havre de paix

Au-delà des sites archéologiques, on va à San Agustin pour son cadre préservé. En dehors du village, le calme règne.
C’est un coin idéal pour randonner, je décide donc de m’enfoncer dans le canyon du Rio Magdalena lors d’une journée de balade. Je suis le sentier bordé de cascades qui plonge vers des gorges rocheuses. Elles sont ainsi traversées par le puissant fleuve Magdalena parcourant tout le pays du Sud au Nord.
Ensuite, je remonte en prenant le temps d’observer cet environnement si paisible. Je découvre ses plantations de café, ses majestueux arbres « flamboyants », sa petite école de campagne, ses jolies maisons aux jardins fleuris, ses trapiches (ateliers de canne à sucre, la spécialité de la région)… Un vrai moment de bonheur.

Cette marche permet alors d’accéder au site de Alto de los Idolos, du côté de Isnos. Ce second parc archéologique propose aussi des complexes funéraires et abrite une des statues les plus emblématiques des lieux : le Double Moi. Ce qui est frappant sur ces sites, c’est le faible nombre de visiteurs. Ici pas plus d’une trentaine de personnes par jour , on a vraiment l’impression d’avoir le site rien que pour nous ! À part bien sûr pendant les fêtes de Noël et la semaine Sainte.

Enfin, rien de tel que de terminer la journée dans un rocking chair sur la terrasse de sa chambre, dans une hacienda donnant vue sur la vallée. Je me couche tôt, il faut dire que ces journées de visites ont été épuisantes !

En route, direction : Neiva

Les trajets lors d’un voyage en Colombie méritent à eux seuls un chapitre d’un carnet de voyage. En effet, j’ai répété plusieurs fois au cours de mon séjour « on ne sent pas d’insécurité en Colombie, en revanche, sur la route, on est moins serein ».
Heureusement que les Colombiens savent détendre l’atmosphère. Dans le van pour Neiva, nous avons droit à un écran diffusant « JB music, lo mejor » qui balance des clips kitch de chansons plus ou moins festives ou mélodramatiques.
Ainsi mention spéciale à celle nommée « tus besos son como caramelo ». Intriguée par un titre pareil, j’écoute plus attentivement les paroles : tus besos son toda mi vida (toute ma vie), mi mundo entero (mon monde entier), me hacen llegar el cielo (me font atteindre le ciel), me hacen hablar con Dios (me font parler à Dieu). No comment.
Enfin, si, quand même : je suis toujours bluffée de voir ces hommes qui peuvent être parfois si macho, devenir alors tellement mielleux dans leur chanson!

Désert de la Tatacoa

La chaleur à mon arrivée à Neiva est écrasante ! Mon guide semble plutôt bien la supporter, je suis assommée… En roulant dans sa mototaxi, on ressent un brin d’air… subtil mais appréciable.
Après seulement 20 minutes de route et de piste depuis Villavieja, on arrive dans le paysage bluffant du désert de la Tatacoa. On découvre alors des formations géologiques folles, des trous dans la terre ocre et rouge, des étendues sèches et colorées… magnifique.

Désert de la Tatacoa
Désert de la Tatacoa

La chaleur à mon arrivée à Neiva est écrasante ! Mon guide semble plutôt bien la supporter, je suis assommée… En roulant dans sa mototaxi, on ressent un brin d’air… subtil mais appréciable.
Après seulement 20 minutes de route et de piste depuis Villavieja, on arrive dans le paysage bluffant du désert de la Tatacoa. On découvre alors des formations géologiques folles, des trous dans la terre ocre et rouge, des étendues sèches et colorées… magnifique.
Ici et là, quelques arbres parasols et cactus (« cardon ») donnent un air de Far West au décor.
Plus loin, vers Los Hoyos, la terre est grise et l’on reconnait quelques silhouettes animales parmi des formes fantomatiques
Après une marche (genoux sensibles s’abstenir ou passer par le chemin plus court), on tombe sur une petite piscine, dans ce cadre rocheux. Pas le temps de réfléchir… je plonge donc ! Un peu de fraîcheur fait un bien fou !

La tête dans les étoiles

Le soir, je goûte le plat emblématique du coin: le cabro (chevreau), pas mal du tout. Ensuite, je me rends à l’observatoire astronomique où d’immenses télescopes sont installés. On y voit la lune et tous ses cratères, mais aussi de belles planètes. Ici, pas de pollution visuelle, tout est dégagé. C’est drôle de s’apercevoir que la vue du ciel n’est pas la même que depuis chez nous en France ! Un spécialiste passionné nous raconte tout sur les planètes, la galaxie… subjuguant. Ainsi on s’allonge, on écoute et on contemple la voie lactée. Un beau souvenir.

Soirée astronomie dans le désert
Soirée astronomie dans le désert

Le lendemain, il est déjà temps de partir… je décolle pour l’Amazonie! A bientôt pour la suite de mes récit de voyage…

Consultez nos articles sur la Colombie :

Tags : cordillère des andesrecits de voyagevoyage colombie

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