Pour cette nouvelle immersion au cœur des Amériques, j’ai choisi le Guatemala et ses nombreuses traditions mayas. C’est en effet la destination idéale pour découvrir les rituels ancestraux instaurés par ces peuples d’origine précolombienne.
Je décide donc de mettre le cap sur l’intérieur des terres en direction de Quetzaltenango d’abord pour rejoindre Chichicastenango ensuite.
Qu’il fait bon s’éloigner de la capitale trépidante et de son brouhaha permanent ! La route vallonnée est agréable et jalonnée de petits villages. Je fais une 1ère halte dans la charmante ville de Salcaja. Elle se situe à 2300 m d’altitude et à seulement 10 minutes en voiture de Quetzaltenango.
Salcaja et son marché à l’atmosphère bouillonnante
J’ai de la chance, aujourd’hui, c’est jour de marché ! Il débute autour de la jolie petite place où quelques habitants discutent tranquillement, assis sur un banc à l’ombre d’un bougainvillier en fleurs. Il suffit de parcourir 100m pour se plonger dans l’effervescence du marché et de la vie locale. Ici, on trouve absolument tout. Depuis les tissus traditionnels aux couleurs éclatantes conçus par les femmes des villages avoisinants jusqu’aux cireurs de chaussures, en passant par les nombreux marchands de fruits et légumes de toutes sortes. Je me fraye un chemin entre la foule venue faire ses courses hebdomadaires et les étals installés ça et là. Ces derniers se situent le long des ruelles étroites. Ils sont abrités du soleil (et régulièrement de la pluie !) par des bâches en plastique.
Il règne à Salcaja une atmosphère bouillonnante, où toutes les générations sont représentées. J’observe une petite mamie qui vend quelques poulets de sa production locale. Puis, une mama passe devant moi avec, dans son dos, son nouveau-né emmailloté dans son « ikat » (tissus traditionnel). Tandis que les vendeurs tentent d’attirer le chaland avec ses victuailles, les « chicken-bus » circulent à grand renfort de klaxons. Vous vous demandez ce que sont les « chicken-bus » ? Il s’agit des célèbres transports collectifs aux couleurs vives. Ils arborent des images religieuses et peuvent accueillir un « certain » nombre de passagers. Je dirai même un nombre « illimité » de passagers. Tant qu’ils parviennent à rentrer dans le bus, peu importe sous quelle forme : alignés, coincés, empilés !
Chichicastenango et son célèbre marché
C’est des images pleins les yeux que je quitte cette région pour rejoindre la fameuse ville de Chichicastenango, plus connue sous son petit nom de « Chichi ». Nichée au cœur des montagnes, à 1965m d’altitude, elle abrite le marché le plus réputé d’Amérique Centrale qui se tient tous les jeudis et dimanches.
Dès l’aube, les premiers marchands arrivent, les bras chargés de fruits et légumes en tous genres, d’artisanat local. D’autres viennent installer leur petite cuisinière pour préparer les fameuses « tortillas » qui requièrent une certaine expérience. Au bout d’une heure environ, la ville est transformée : l’ambiance paisible a laissé place à l’agitation. Les stands tous plus colorés les uns que les autres attirent l’œil du passant. On sent bien que les touristes font partie de la vie locale. Je me fais alpaguer ici et là pour acheter un masque typique de la région, ou encore un bijou pour éloigner les mauvais esprits !
Le marché s’étend à perte de vue. Les stands se succèdent mais ne se ressemblent pas : les tissus colorés d’un côté, les étals de viande d’un autre ; on passe d’une ambiance parfumée à un patchwork de couleurs et de textures en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire !
Chichicastenango, entre tradition et spiritualité
Puis, j’arrive enfin au pied de la fameuse église Santo Tomas, érigée il y a plus de 400 ans. Assises sur les marches, des femmes en habits traditionnels vendent des fleurs aux couleurs vives et chatoyantes. Des bougies sont disposées au sol tandis que des bâtonnets d’encens se consument en laissant s’échapper ce parfum si reconnaissable. Certaines marmonnent des prières en s’agenouillant à l’entrée de l’église. Elles pratiquent des rituels mayas et implorent les forces de la nature pour avoir de bonnes récoltes ou guérir d’une quelconque maladie. Ces scènes de vie, entre tradition et spiritualité, fascinent et offrent une autre dimension à ce marché, qui, lui, est assez touristique.
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