Partie au Japon grâce à l’Office de Tourisme de Setouchi, j’ai eu la chance de découvrir les beautés cachées du Japon. Peu connues par les voyageurs choisissant plutôt de se rendre à Kyoto et Tokyo, elles méritent pourtant le détour.
La région de Setouchi est donc idéale pour les voyageurs préférant éviter les flux touristiques et découvrir sereinement l’archipel.
Au cours de mon voyage au mois de novembre 2019, j’ai eu l’occasion de découvrir des îles faites pour les amateurs d’art. Je vous partage ainsi mon expérience.
Inujima, l’île artistique et mystérieuse du Japon.
Arrivée sur Inujima à bord d’un yacht, je me laisse envahir par la quiétude et sérénité qui englobent l’île. Cette île pittoresque dédiée à l’origine à l’extraction et production du granit est aujourd’hui un temple de l’art.
Un concentré d’art dans les rues d’Inujima.
Une promenade dans les rues du village me fait prendre conscience de la beauté de l’île. Cette petite île de 47 habitants offre à chaque coin de rue une nouveauté artistique. Nous nous prenons au jeu de découvrir les œuvres d’arts disséminées dans la ville. Sur le chemin, je m’arrête pour admirer des fourmis géantes ainsi qu’une tortue qui se fondent dans le décor. Plus loin, je découvre une oeuvre composée de lentilles qui joue avec son environnement. À ses côtés, nous pouvons entrer dans une oeuvre d’art, nous asseoir sur une chaise et découvrir cette création sous différentes perspectives. J’avais personnellement l’impression d’entrer dans une arène ! Mes pas m’ont ensuite menée à d’autres œuvres, dont une oeuvre complexe représentant le big bang.
Jeu de l’esprit au Inujima Seirensho Art Museum.
Après ce petit tour en ville qui est un véritable concentré d’œuvres d’art, nous voici partis en direction du Inujima Seirensho Art Museum.
Ce musée m’a réellement laissé une forte impression. Tout du long, le muséum joue avec nos sens et nos repères. J’ai perdu toute notion du temps lors de la visite, me laissant envahir par l’atmosphère du lieu. Afin de ne pas trop vous en dévoiler, je vais simplement vous raconter la première expérience vécue. À peine l’entrée franchie, je suis en immersion dans l’oeuvre même, plongée dans la pénombre. Nous avançons à tâtons, nos pieds palpent le sol durant notre avancée hésitante. Mon esprit semble me jouer des tours à cause de miroirs positionnés sur le côté du chemin. En me retournant au bout de plusieurs miroirs dépassés, je me rends compte qu’ils sont astucieusement placés. En effet, nous avons l’impression de voir en ligne droite le début du parcours alors que notre chemin n’était pas linéaire, de quoi faire réfléchir notre cerveau !
Sortie du musée, je prends le temps de découvrir les environs et de prendre de la hauteur. De mon perchoir, j’ai une vue d’ensemble sur le musée bordé par la mer de Seto. C’est très reposant et agréable de rester là un instant.
Note : il est possible de se rendre sur l’île d’Inujima en ferry.
Teshima, la petite soeur de Naoshima.
Après notre charmante escapade sur l’île d’Inujima, nous partons pour l‘île de Teshima. Cette île dédiée à l’art contemporain offre une belle découverte à vélo. Un conseil, venez tôt pour être sûr d’avoir des vélos électriques. Il y a en effet quelques côtes à monter !
La Yokoo House, une maison à l’art coloré.
Nos pas nous mènent en premier lieu à la Yokoo House. Les œuvres qui la composent sont impressionnantes. Je m’arrête devant chacune d’elles afin d’admirer les détails et le travail des artistes. Certaines œuvres évoquent la mort, d’autres provoquent des effets d’optique. Nous les regardons attentivement afin de cerner leur fonctionnement.
Les archives du cœur, un musée qui résonne en moi.
Pour ceux qui souhaitent vivre une expérience atypique, je vous conseille de vous rendre aux Archives du cœur. Le lieu semble perdu, nous y accédons avec surprise depuis une plage que nous traversons. La salle où nous pénétrons est très étonnante. Plongée dans le noir, la seule lumière provient d’une ampoule qui s’allume au rythme d’un battement de cœur que nous entendons se répercuter dans tout la pièce grâce à des enceintes. Mise au centre de la salle, l’ampoule éclaire des sortes de miroirs tirant vers le noir disposés sur l’ensemble des murs.
Il est possible d’enregistrer le battement de son cœur et de l’écouter ensuite sur ordinateur. La base de données du lieu permet d’écouter le battement de chaque personne l’ayant enregistré.
Le Teshima Museum, la « goutte » artistique de l’île.
Après avoir marché sur un sentier boisé, nous rentrons quatre par quatre dans le musée. Passionné d’art, vous vous devez de vivre cette expérience assez incroyable que propose le musée. Déchaussée, j’entre dans une bâtisse blanche à l’architecture plus qu’originale où tous les sons sont décuplés.
Les deux ouvertures du toit permettent de voir le ciel et les arbres alentour. Le lieu est véritablement en osmose avec la nature. L’artiste aurait voulu représenter la naissance et la vie à travers son oeuvre. Je retrouve notamment cette volonté dans les gouttes d’eau qui jonchent le sol. Attention donc à l’endroit où vous mettez les pieds ! Debout, assise, je contemple l’eau qui émerge de minuscules trous dans le sol, bercée par le chant des oiseaux. Parfois, les gouttes glissent tels des spermatozoïdes vers une importante flaque située en dessous des ouvertures. Le secret du lieu est bien gardé puisqu’aucun employé n’a voulu me dire d’où venait l’eau sous-terraine. Si vous arrivez à lever le voile sur ce mystère, je suis preneuse.
Une fois sortie du musée, je profite de la vue sur les rizières environnantes et sur la mer.
Lors de votre voyage artistique au Japon, je vous invite à vous rendre sur l’île de Naoshima que je n’ai pas eu la chance de découvrir. J’ai simplement pu voir l’une des fameuses citrouilles de l’île depuis la mer !
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