Nicolás Masuelli, un jeune argentin, a parcouru l’Argentine, la Bolivie et le Brésil à vélo. Un vélo fait de bambou ! Aujourd’hui, il se consacre à la fabrication de ce qu’il a appelé « la Bambucicleta », un deux-roues écolo.
La Bambucicleta sur les routes d’Amérique du Sud
Des Andes à l’est argentin…
Afin de tester son vélo, Nicolás Masuelli a sillonné de très longues distances à travers des paysages variés. Cet ingénieur de l’Université nationale de Rosario a traversé les vallées arides de l’Altiplano, dans la cordillère des Andes, avant d’explorer la jungle dans la région de Santa Cruz de la Sierra, en Bolivie. Puis, après avoir rallié Rio de Janeiro en bus, il a longé la côte atlantique pour atteindre Rosario, sa ville natale et troisième ville d’Argentine, à mi-chemin entre Córdoba et Buenos Aires. Au total, il parcourut plus de deux mille kilomètres !
La Bambucicleta, confort et légèreté
Avant de se lancer dans ce long voyage, Nicolás Masuelli a conçu sa monture. Son objectif : utiliser autant de bambou que possible, plutôt que de l’acier. Il voulait un prototype léger, démontable, équipé de porte-bagages, et confortable. Il a donc commencé par choisir l’espèce de bambou la plus adaptée à ces contraintes, une variété locale poussant dans le nord-est argentin.
Les différents éléments en bambou sont reliés entre eux grâce à un mélange de fibres de verre et de résine époxy. Le même mélange est utilisé pour fixer les quelques parties métalliques du cadre. La Bambucicleta pèse plus ou moins neuf kilos, le même poids qu’un vélo en aluminium ! Au-delà de ça, grâce à la flexibilité naturelle du bambou, elle offre un grand confort très appréciable sur les chemins de terre ou les routes pavées.
Aujourd’hui, Nicolás Masuelli enregistre plus d’une dizaine de commandes par mois. Pour faire face à cette demande, il compte cultiver du bambou sur place, à Rosario. Vendues environ six cents euros la pièce, les bambucicletas sont fabriquées sur mesure et ont déjà conquis Rosario et Buenos Aires, bien que la majorité de la production part vers l’Europe, le Brésil, le Mexique et les États-Unis.
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© Nicolas Masuelli Bambucicletas
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