Après avoir visité le sud du Chili dans une première partie, cette fois-ci, le vol est plus court, bien qu’il faille un peu plus de 5h pour atteindre cette petite île isolée en plein cœur du Pacifique.
4h de retard au départ de Santiago, c’est donc vers 17h que je mets le pied sur la fameuse « Isla de Pascua » ! Bienvenue dans ce nouveau « carnet de voyage Île de Pâques ! »
Arrivée sur l’île de Pâques
L’atterrissage en lui-même est déjà spectaculaire. En effet, l’île paraît de plus en plus proche. Mais lorsque l’avion s’apprête à toucher le sol, nous sommes encore au-dessus de l’océan. La piste est très courte et débute au bord de la falaise rocheuse.
Autrement dit, mieux vaut avoir confiance en l’expérience du pilote ! C’est sous un tonnerre d’applaudissements que notre Boeing 747 se pose enfin au petit aéroport d’Hanga Roa ! On débarque à-même le tarmac, la température oscille autour des 25°C. On est loin des 3 petits degrés du Parc Torres del Paine ! Une troupe de danseurs traditionnels, aux rythmes polynésiens, nous met tout de suite dans le bain. Les formalités effectuées, un magnifique collier de fleurs de bougainvilliers en guise de bienvenue, me voilà parée pour bien démarrer mon séjour.
Une île à l’ambiance polynésienne
Le petit village d’Hanga Roa est agréable et vit au rythme des arrivées de touristes. Des marchands ambulants bordent la rue principale. Alors que certains vendent leur cueillette du jour, d’autres proposent de l’artisanat local. Enfin, les derniers font la promotion de la soirée spectacle à venir animée par les meilleurs danseurs de l’île !
Au bas du village, j’aperçois le petit cimetière. Fleuri et verdoyant, il est constitué de nombreuses croix blanches orientées face au Pacifique. Un peu plus loin, une jolie promenade nous mène vers des moaïs dressés, ça et là, le long de l’océan. Puis, j’atteins le petit port où les « lanchas » (petit bateau) colorées sont amarrées. Ils attendent les pêcheurs locaux ou les amateurs de snorkeling ou plongée. Ces activités de plus en plus pratiquées autour de l’île. En effet, les fonds sont réputés pour être visibles jusqu’à 50 mètres de profondeur. Ils offrent des formations de coraux totalement préservées.
Les mystères de l’île de Pâques
On décide de venir sur l’Ile de Pâques, avant tout, pour découvrir son histoire. On tente surtout de comprendre comment ses fameuses statues, ou « moaïs » ont pu être réalisés et érigés sur des plateformes. Il s’agit d’un véritable musée à ciel ouvert. Et c’est sur le volcan « Rano Raraku » que tout a commencé.
En effet, c’est entre le IVème et le VIIIème siècle que les premiers habitants se sont installés sur l’île. Ils ont construit ces immenses statues, qui, selon la légende, représentaient les plus puissants des ancêtres de chaque tribu. Plus le moaïs était grand et imposant, plus le clan avait de pouvoir sur les autres. On observe, ici-même, sur la « caldera » du volcan « Rano Raraku », les différentes étapes de leur construction : depuis la découpe des monolithes dans la roche, jusqu’à la sculpture de leur tête et de leur buste.
Puis au fur et à mesure que ces insulaires gagnaient en expérience et trouvaient de nouvelles méthodes, de nouveaux outils plus tranchants, ils s’affairaient à dessiner un nez fin, de longues oreilles ornées de boucles et dressaient même une coiffe sur leur tête, faite de roche magmatique plus légère, de couleur rouge. On sent toute la richesse de ce site au fil du sentier qui longe les pentes du volcan.
L’île de Pâques, terre des moaïs
On découvre ici ou là, des moaïs, tombés au sol, cassés, qui n’ont pu être transportés jusqu’à leur destination finale : les ahus (ou terrasses) prévus à cet effet. D’autres ne laissent entrevoir que leur tête, entourés de verdure, suite aux nombreuses éruptions et à l’érosion qui a recouvert une partie de leur buste d’une épaisse couche de sédiments métamorphiques. Bien que de nombreuses études aient été menées jusqu’à ce jour par différentes équipes d’archéologues du monde entier, le secret du déplacement sur plus de 25 km de ces moaïs qui pouvaient mesurer jusqu’à 10 mètres de haut, et peser entre 20 et 80 tonnes, n’a jamais été réellement décelé…
Selon certains, les statues étaient posées au sol, à l’horizontale, sur une sorte de « luge » sous laquelle étaient rajoutés des troncs d’arbres qui permettaient de faire glisser les moaïs jusqu’aux ahus. Plus récemment, des chercheurs ont établi une nouvelle hypothèse selon laquelle, les habitants auraient déplacé les statues à la verticale, grâce à un système de balancier obtenu avec plusieurs cordes. Bref, vous l’aurez compris, la mystérieuse histoire des moaïs de l’Ile de Pâques est toujours une véritable énigme.
Que vous soyez passionnés d’archéologie, amoureux des grands espaces ou amateurs de photographies, je vous conseille vivement une petite escapade sur l’Île de Pâques ! Ici, on vit entre 2 mondes : un petit goût d’Amérique Latine imprégné d’une joyeuse ambiance polynésienne.
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