Une envie de découvrir le Chili par les yeux d’un local ? Laissez-vous transporter par notre guide tout au long de cette interview.
Découvrir le Chili avec un guide local francophone
Comment vous appelez-vous ?
Je m’appelle Alvaro Santander Sepúlveda
D’où venez-vous ?
Je suis né à Angol, une ville de la région d’Araucanie, à 600 km au sud de Santiago, capitale du pays. Cette région a été appelée « la frontière » pendant la colonisation espagnole et pendant une partie de l’histoire républicaine. En effet, jusqu’en 1883 ce fut le territoire des « Mapuche », le seul peuple précolombien que les Espagnols n’aient jamais vaincu.
Depuis quand faites-vous le métier de guide francophone ?
Je suis guide francophone depuis maintenant trois ans.
Que faire au Chili ?
Quel est votre top 3 des visites préférées des voyageurs au Chili ?
Je sais que c’est la nature qui attire le plus les étrangers au Chili, donc je partirai en premier sur ma magnifique région de naissance, ses lacs et forets sauvages où on peut trouver des « Araucarias » de 2000 ans. En plus, c’est le cœur de la culture « Mapuche ».
Il y a beaucoup à voir au Chili si nous parlons de nature et de beaux paysages, c’est un pays plein de contrastes. S’il faut choisir, le top 2 serait la Patagonie Chilienne, spécifiquement les régions les plus australes du Chili (Aysén et Magallanes). Dans ce « bout du monde » la diversité et la beauté des paysages est franchement incroyable. Un vrai trésor de biodiversité pour le monde qu’il faut protéger.
Finalement, si nous parlons des villes, Valparaiso est, à mon avis, la ville la plus intéressante du Chili. C’est une ville unique où nous pouvons sentir un esprit et une identité. L’importance de son port dans l’histoire du monde, ses célèbres collines colorées et l’intense vie culturelle font de Valparaiso ma ville préférée du Chili.
Les bons plans chiliens
Selon vous, quelles sont les expériences inédites à faire lors d’un voyage ?
Il faut absolument goûter aux excellents vins du Chili et visiter les vignobles de mon pays. Les poissons et fruits de mer feront un délicieux accompagnement.
Quelles sont vos trouvailles que vous aimez montrer aux voyageurs ?
À Santiago, il existe de très bons musées. Lorsque j’en ai la possibilité, j’adore montrer spécialement le musée chilien d’art précolombien qui possède une collection magnifique d’art natif de toute l’Amérique Latine. Je conseille un minimum de 2 heures pour cette visite. Le musée de la mémoire raconte l’histoire politique tragique du Chili des années soixante-dix et apprend aux Chiliens et étrangers l’importance du respect aux droits de l’Homme et de la démocratie.
UN VOYAGE AU CHILI POUR DES MOMENTS DE PARTAGE
Qu’aimez-vous partager avec le voyageur ?
J’aime partager mes connaissances en histoire et les actualités de mon pays. J’apprécie aussi de connaitre la vie et la culture des étrangers qui nous rendent visite pour ainsi enrichir ma pensée et ma vision du monde. J’aime créer une ambiance de confiance et une relation de proximité. Parfois, les voyageurs cherchent à connaitre la réalité quotidienne des Chiliens à travers mes yeux plus que les informations géographiques. Il me plait de partager ces deux choses.
Qu’est-ce qui vous rend heureux dans votre travail de guide ?
Le fait de toujours travailler à l’extérieur. Je suis en contact direct avec les gens et non pas dans un bureau. Cela me rend heureux. Accueillir chaleureusement et essayer d’offrir la meilleure expérience de voyage aux clients est un défi dans lequel je me sens très à l’aise.
Avec quelles images de votre pays aimez-vous que les voyageurs repartent ?
J’aime quand les voyageurs repartent avec des photos impressionnantes des paysages qu’ils ont eu la chance de visiter et qu’ils sont reconnaissants de la chaleur humaine du peuple chilien, de notre histoire passionnante et de notre patrimoine. Pour moi, la qualité de mon service est très importante pour faire évoluer l’industrie du tourisme du pays.
DES MOMENTS FORTS EN VOYAGE AU CHILI
Avez-vous une anecdote avec un ou des clients lors d’un voyage ?
Lorsque j’ai commencé ce métier avec un des premiers groupes francophones, il y avait une expression française que je n’utilisais pas bien. Une dame du groupe m’a ensuite posé une question à laquelle je n’ai pas su bien répondre. Au moment de quitter ce groupe, cette même dame m’a corrigé très discrètement sur l’utilisation de cette expression. Je l’ai remercié et j’en ai profité pour m’excuser de n’avoir pu répondre à sa question auparavant. Elle m’a dit « C’est parce que tu le vaux bien. Ne t’inquiète pas, tu es un très bon guide, continue comme ça ». Je n’ai jamais oublié cette dame car je venais de commencer dans ce métier et ses mots m’ont donné beaucoup de confiance dans mon métier.
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