Suivez notre spécialiste Séverine, durant son voyage au Chili!
Me voilà partie : direction le Chili et plus précisément la fameuse « Carretera Austral », située au nord de la Patagonie sur des terres vierges et peu peuplées.
Santiago :
Première halte à Santiago où il fait toujours aussi bon vivre ! Cette capitale située au pied de la Cordillère des Andes est ponctuée de parcs verdoyants. Elle offre de nombreuses activités tant culturelles (musée d’Art précolombien, Palais de la Moneda, musée de Bellas Artes, etc …) que sportives. Tel que la randonnée au Cerro San Cristobal ou Cerro Santa Lucia, session de ski dans les stations environnantes, VTT dans le Canyon de Maipo etc…
Et une bonne halte niveau gastronomie: découverte des vignobles chiliens autour de Santiago, dîner dans les quartiers animés de Lastarria ou Bellavista.
Bref il y en a pour tous les goûts !
Découverte de la ville en vélo
Je profite de mon passage à Santiago du Chili pour tester le « city tour » en bicyclette. Un peu de sport n’a jamais fait de mal surtout après 16h de vol !
En avant pour 3h de visite à travers les ruelles pavées de la capitale, ses marchés odorants et colorés, ses jardins botaniques. Ainsi une réelle immersion dans la vie Santiaguina.
On ressent ainsi la véritable ambiance de la ville, la « buena onda » de ses habitants qui profitent du soleil estival pour se prélasser sur le moindre coin de pelouse !
Petite halte dans un vignoble
Pour clôturer mon passage dans la capitale comme il se doit, nous partons en direction du nord pour rejoindre le domaine viticole Errazuriz.
Pendant les 1h30 de trajet, se succèdent canyons colorés
aux formes incroyables, cactus géants, plaines arides avec, en toile de fond, les montagnes enneigées de la Cordillère des Andes.
Puis, nous arrivons dans la vallée de l’Aconcagua, au sol très fertile qui permet de cultiver avocats, nectarines, oranges et de nombreuses autres variétés de fruits. On atteint enfin le domaine Errazuriz, entouré de ses vignobles verdoyants et de jolis bassins. Un vrai régal pour les yeux, et bientôt… pour les papilles !
Des caves incroyables
Nous sommes accueillis dans une vieille bâtisse d’époque où de nombreuses photos présentent l’évolution de la propriété. Ainsi que celle des techniques utilisées pour la vinification. Visite des caves en sous-sol où de nombreux fûts de chêne côtoient les milliers de bouteilles dont certaines, les grands millésimes, sont fermées à double tour. Puis, nous continuons dans le secteur plus moderne : la « coopérative durable » conçue en 2010. Celle-ci fonctionne avec un puits canadien qui permet de maintenir une température quasi identique tout au long de l’année. Le point d’orgue de cette journée sera la dégustation de leur production accompagnée de quelques empanadas dans un petit salon en plein air face au vignoble.
La Route Australe « Carretera Austral »
Après 1h30 de vol, j’atterris à l’aéroport de Balmaceda, situé en au nord de la Patagonie. Il nous faudra 45 minutes en voiture pour rejoindre la petite ville de Coyhaique, capitale de la région d’Aysen. Je suis déjà sous le charme de ces paysages grandioses. Entre collines verdoyantes, massifs enneigées et ruisseaux tumultueux paissent des troupeaux de moutons. Plus loin, ce sont des chevaux qui gambadent ça et là, au grès de leurs envies.
À la découverte de cet endroit magique
Les 2 nuits à venir, nous logerons au Puyuhuapi Lodge and Spa situé à 3h30 de route (et pistes) depuis l’aéroport.
Il y a tellement de choses à découvrir sur le parcours que le trajet ne semble pas si long. La nuit est tombée tandis que nous arrivons sur les berges du fjord. Nous changeons maintenant de moyen de transport pour embarquer sur un petit bateau qui nous conduit jusqu’à l’hôtel.
Il nous faudra 25 minutes pour atteindre le Puyuhuapi Lodge. Nous y sommes accueillis avec un joli feu de bois, dans un cadre cosy et chaleureux où la pierre flirtent avec le bois, un vrai décor de magazine !
Ce grand complexe en bois est implanté sur la rive du fjord en bordure d’une forêt de feuillus. Il compte 30 chambres, toutes avec vue sur le fjord et les montagnes. Tout a été pensé et conçu en matériaux naturels et recyclés et le confort y est excellent. Le chef propose des petits plats exquis, à base de produits frais de saison, un véritable régal pour les papilles ! Ce n’est que le lendemain matin que je prends conscience de l’environnement unique et préservé dans lequel nous sommes.
Un charmant hôtel
J’en profite d’ailleurs pour aller explorer les environs avec le propriétaire des lieux qui nous guide à travers cette forêt de « canelos ». Depuis laquelle nous avons une vue panoramique sur la « Bahia Dorita » et le canal Puyuhuapi : une merveille.
Après le déjeuner, direction la berge pour prendre possession des kayaks et partir sur les eaux tranquilles du fjord. Cette fois-ci, nous n’aurons pas la chance d’apercevoir des dauphins, toninas, albatros errants ou pingouins. Mais c’est un réel délice que de se mouvoir entre ses petites îles sous le soleil patagon.
Qui réserve de belles surprises
Le Puyuhuapi lodge possède trois petits bains thermaux entre 33 et 38°C qui restent ouverts aux hôtes jour et nuit. C’est avec plaisir que j’y goûterai après le dîner pour apprécier les bienfaits de ces derniers sous un ciel clair et parsemés d’étoiles.
Parfait pour se déconnecter de l’agitation et du stress quotidien.
Ce lodge est le point de départ vers de nombreuses curiosités : il est à la porte du Parc National Queulat qui abrite le fameux « Ventisquero Colgante ».
Un joli glacier situé au bout d’un fjord que l’on atteint à bord d’une barque à moteur. Puis, nous ferons une halte dans « el Bosque Encantado » ou « La Forêt Enchantée ». Elle abrite une forêt dense, parsemée de mousse et de lianes gigantesques, où coule un petit ruisseau : un vrai décor de carte postale !
Puerto Chacabuco
Me voilà désormais à 3h de route (et pistes) au sud de Puyuhuapi. Ce qui est frappant dans ce paysage, ce sont les innombrables troncs brûlés qui jonchent le sol de toute la région. Notre guide locale nous expliquera que pour coloniser et pouvoir s’installer dans cette région hostile, le gouvernement chilien a décidé à partir de 1937 de déclencher des incendies afin de rendre la terre plus fertile.
Les moyens de communication, tablettes et téléphones portables n’étaient pas encore au goût du jour. Par conséquent, les paysans ont allumé des feux un peu partout en même temps, qui, aidés par les forts vents de Patagonie, ont très embrasés la région. Aussi, les troncs brûlés sont le résultat de cette campagne de « nettoyage » (environnemental ou ethnique… chacun décidera du sens à donner à cette action du gouvernement).
Navigation jusqu’à la Laguna San Rafael
C’est à 8h du matin que nous embarquons à bord de l’embarcation de la compagnie « Catamaranes del Sur ».
Le temps est plutôt maussade, venté, pluvieux et gris… un vrai temps de Patagonie ! En bas, nous prenons places sur des sièges individuels, en essayant de s’approcher le plus possible des fenêtres pour apprécier le spectacle. Quelque peu limité compte tenu du temps, mais je croise les doigts pour que le ciel s’éclaircisse.
Un paysage à vous couper le souffle
En haut, à l’étage, la musique bat son plein, les groupes s’installent sur les sofas en attendant d’atteindre le fameux glacier. Après 5h de navigation assez calme, la pluie redouble de violence, le vent est toujours aussi fort, les cirés nous sont vivement recommandés pour débarqués sur les zodiacs afin d’approcher le beau et majestueux glacier San Rafaël. Ce dernier compose le « Campo de Hielo Norte » ou « Champ de glace nord », alors que le glacier Perito Moreno d’Argentine fait lui partie du « Campo de Hielo Sur».
Nous voilà vêtus de joli ciré jaune, dignement parés pour aller découvrir « la bête » au plus près. Malgré les bourrasques et la pluie qui me fouette le visage, j’ose sortir ma tête de la cape pour admirer ce monstre de glace datant de plus de 30 000 ans. Il arbore fièrement une hauteur d’une centaine de mètres. Soudain, un craquement surgit et un bloc de plusieurs tonnes de glace vient s’effondrer dans la mer formant un mini tsunami. Le pilote du zodiac prend alors le large pour que les vagues ne nous atteignent pas.
On frôle des icebergs d’un bleu profond et pur ; en tendant le bras, je peux même les toucher.
Prise de conscience sur notre environnement
A ce moment précis, je me sens si petite face à cette merveille de la nature. Mais je prends également conscience qu’elle est fragile et qu’elle est aujourd’hui grandement menacée.
En 1h de temps, plusieurs blocs de glace viendront s’écraser avec fracas dans le fjord, preuve en image (et en son) que le réchauffement climatique suit sa malheureuse progression et ne cesse de détruire notre environnement au quotidien.
Le retour sera plus animé puisque nous goûterons d’abord au whisky servi accompagné de glace du San Rafaël. Avant de poursuivre par un karaoké endiablé où chaque nationalité ira de sa chansonnette !
Puerto Tranquilo
Il nous faudra 1h de route goudronnée et 4h de pistes pour atteindre le petit village de Puerto Tranquilo depuis Coyhaique.Ici aussi, les paysages sont saisissants : les kilomètres s’enchaînent et on voit défiler cascades et torrents, massifs enneigés dont le fameux Cerro Castillo (2 675m), bien connu des amateurs d’alpinisme. Les pistes serpentent au gré des montagnes et c’est une nouvelle surprise à chaque virage. Ainsi un huemul (sorte de cerf) par-ci s’abreuvant au bord d’un ruisseau, un « gaucho » par-là juché sur son cheval qui accepte même de faire une séance photos pour notre petit groupe ! Plus on avance, plus la végétation évolue et devient plus rase. Au loin, on peut maintenant apercevoir le lac General Carrera, 2ème plus grand lac d’Amérique Latine derrière le lac Titicaca. Il s’étend sur les 2 pays : le Chili et l’Argentine. Sa spécificité réside dans la couleur unique de ses eaux : bleu azur du fait de ses origines glaciaires.
Escale magique au chapelles de marbre
On descend au petit port du village, et là, avec un peu d’imagination, on pourrait presque se croire sous les tropiques : petite plage, ponton de bois et parasol en paille, eau turquoise. Mais non, nous sommes bien en plein cœur de la Patagonie, sur la Route Australe !
On embarque alors sur une petite barque à moteur et cap sur les « capillas de marmol », les « chapelles de marbre ».
Cet endroit est absolument magique : on peut apercevoir au loin des rochers aux formes érodées de couleur gris clair. Elles sont aussi parfois blanc et l’eau vient buter en ondes régulières.
A observer ces formations rocheuses sur ce lac azur, on se dit que les caprices de la nature font parfois des choses incroyables. On parvient même à se faufiler à l’intérieur des chapelles grâce à la grande habileté du jeune pilote de notre embarcation.
Pour un maximum de sensations, vous pourrez même opter pour une découverte de ce site en kayak !
Randonnée à cheval à l’estancia « La Bonanza »
Cette fois, nous restons dans les environs de Coyhaique, à une quinzaine de km de la ville. Rencontre d’une famille de Patagons dans leur estancia : « La Bonanza ». On atteint le ranch qui abrite une vingtaine de chevaux.
Nous sommes accueillis dans un véritable décor de western : chapeaux et ponchos ornent les murs, bombe et guêtres nous attendent !
Chaque cheval sera attribué selon la maîtrise du cavalier. Moi, je suis plutôt méfiante et peu rassurée devant ces jolis équins tout en musculature. On m’honorera donc d’une petite mamie répondant au doux nom de « Bella » !
Nous voilà tous en selle pour partir alors arpenter les vastes étendues de Patagonie. Sensations absolues à travers un environnement unique et préservé où l’on se sent seul au monde. Les paysages sont uniques : l’immensité du lieu, la Cordillère des Andes qui s’étend du nord au sud.
Le vent qui souffle gentiment, sans oublier « Bella » qui trotte en s’essoufflant. Ainsi tous ces éléments réunis permettent de se sentir en osmose avec la Nature.
Une bonne sensation de liberté
C’est un élan de bien-être et de liberté qui m’envahit tout au fil de cette journée.
Après 2h de balade, nous arrivons dans leur magnifique petite estancia « La Bonanza ». Leur 2 petits enfants nous attendent avec impatience et curiosité !
Les chevaux sont enfin tous réunis dans l’enclos, le maître des lieux s’affaire donc à nous préparer l’« asado ». C’est un barbecue typique, autour d’un joli feu de bois. Je profite alors du moment et tente d’emmagasiner un maximum d’énergie de ce lieu plein de quiétude et de sérénité.
Puis nous goûtons aux plats préparés par l’épouse de notre gaucho. Bien installé dans la jolie petite cabane de bois prévue pour recevoir les hôtes.
Plus qu’une simple balade à cheval, c’est une véritable expérience que nous avons pu partager avec cette famille en plein cœur de la Route Australe.
Une expérience inédite
Ainsi s’achève mon périple sur la Route Australe, des images plein les yeux! De belles rencontres magiques, une nature extraordinaire avec une seule envie. Retourner dans cet endroit pour parcourir encore davantage cette région et rencontrer ses habitants si chaleureux !
Comment vous rendre au Chili et sur la Route Australe ?
La compagnie LATAM propose des vols au départ de Paris ou depuis la province et permet d’obtenir des tarifs préférentiels sur les vols intérieurs au Chili.
Comptez environ 16h de vol pour le long courrier.
Idée de circuit : la Route Australe
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