Une étape du carnet de voyage de Mariana, qui a visité l’Indonésie. Elle raconte son expérience avec la danse Kecak ou « danse du feu » indonésienne.
Un spectacle impressionnant
J’ai eu la chance d’assister à une représentation de la danse Kecak, un soir au temple d’Uluwatu, situé dans la partie Sud de l’île de Bali. Il y avait foule ce soir là, des touristes mais aussi des locaux venus participer à cette cérémonie religieuse.
Imaginez un instant la scène : un coucher de soleil sublime projetant une teinte orangée, un temple chargé d’histoire dont il ne reste que quelques vestiges. Il est bâti à pic le long d’une falaise, et habité par quelques singes aux allures de vieillards.
La danse Kecak est une cérémonie hindoue racontant l’histoire du prince Rāma et de ses amis les singes. Ils combattirent le démon Ravana afin de libérer la femme du prince, Sītā, kidnappée par la créature maléfique. Un chœur composé d’une cinquantaine d’hommes torses nus, assis en cercle assure la mélodie et le rythme. Le chœur peut atteindre parfois les 100 ou 200 hommes. Il n’y a aucun autre instrument musical, tout se fait a capella.
Ce chant se caractérise par le fameux « chak-a-chak-a-chak », ininterrompu et accompagné des mouvements synchronisés du chœur. Au milieu du cercle, les différents protagonistes de l’histoire, vêtus de masques, se déplacent, dansent, combattent et bondissent au rythme imposé par le chœur vocal, ce dernier montant crescendo au fil de l’histoire jusqu’à atteindre son apogée lors de la victoire finale.
Cette cérémonie aurait des racines très anciennes, puisque l’on retrouve des pratiques similaires dans un rite ancestral dédié à l’exorcisme et à l’éloignement des mauvais esprits.
Il faut reconnaître que le chant est envoûtant. La répétition continue du « chak-a-chak-a-chak » crée une sorte de transe. Le chœur s’anime et ne forme plus qu’un, tandis que les protagonistes masqués de la légende, dansent au milieu dans un certaine frénésie contagieuse.
Je vous laisse sur une vidéo de ce moment.
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